Le mauvais chemin
Sur une petite route escarpée, par une nuit étoilée de Provence, un homme hagard, le visage plein de cicatrices, vient se jeter sous les roues du rutilant Range Rover d’une star déchue du rock anglais. Avant de prendre la fuite, laissant l’homme pour mort, le conducteur l’entend murmurer : “L’ermitage.”
Il se dénonce à la police, dévoré par la culpabilité, mais, au lieu indiqué, la brève enquête ne révèle ni corps ni trace de collision. Le musicien ayant déjà souffert, par le passé, de crises de délire paranoïaque et d’hallucinations, son équilibre psychologique précaire pourrait bien expliquer l’“incident”. Aussi, quand il est retrouvé mort dans sa piscine quelques jours plus tard, gavé d’alcool et de psychotropes, il n’y a guère que son vieil ami l’écrivain Bert Amandale pour ne pas croire à la thèse du suicide et se lancer à corps perdu dans la recherche de la vérité. Qui va lui faire découvrir une petite communauté sectaire défendant violemment ses terribles secrets, indéfectiblement soudée par des expérimentations macabres d’un autre âge nées dans l’enfer de la jungle guyanaise – et qui pourraient se perpétuer dans l’inattendu ermitage d’une clinique privée villageoise.
Entre réalité et hallucinations, les standards des Rolling Stones en bande-son, Mikel Santiago nous embarque pour un mauvais trip en Provence, avec ce thriller endiablé et parfaitement glaçant.