Voyage d'hiver
C’est sous le double signe de la musique et d’un questionnement sur les racines du mal que Jaume Cabré a composé ce Voyage d’hiver. On y découvre les aventures picaresques d’un apprenti joaillier anversois, la partition “démoniaque” sortie de l’âme torturée de l’un des fils de J.-S. Bach, ou encore l’enfer de Treblinka qui transforme un enfant de neuf ans en assassin. La plupart de ces nouvelles témoignent ainsi de l’inclination de l’auteur pour ce creuset fécond et complexe d’Europe centrale qui a porté autant de beauté que d’abjection. Et chacune d’entre elles illustre son inconditionnel amour de l’art, seul rempart contre les tourments qui brisent le cœur des hommes.
Tel un hommage à Schubert et à son œuvre aussi célèbre que douloureuse, ce livre fait miroiter de multiples façons les paradoxes du contrepoint – souffrances et espoirs déçus, instants de gravité et d’érudition, mais aussi poésie et fulgurances de bonheur.