Le Metropol
À partir de souvenirs d’enfance de sa grand-mère et de quelques archives, Eugen Ruge recrée le Moscou de 1936 – celui du début des purges staliniennes – vu à travers les yeux d’une Allemande devenue communiste par amour et restée assez lucide pour entrevoir le visage réel de cette Union soviétique qui se voulait un modèle pour une grande partie du monde.
Présentation de l'éditeur
Moscou, 1936. L’année des grands procès. À l’hôtel Metropol où Charlotte Germain et son mari Wilhem sont assignés à résidence, l’angoisse ne cesse de grandir parmi les membres du service secret du Komintern brutalement démis de leurs fonctions et qui attendent de connaître le sort que leur réserve le maître du Kremlin. Petit à petit, tout autour d’eux les portes sont scellées, les résidents emmenés pour être jugés. Une étrange atmosphère feutrée et terrifiante s’installe dans l’illustre et luxueux palace où se côtoient des invités de marque comme l’écrivain allemand Feuchtwanger, les anciens de l’Internationale communiste et le terrible juge Vassili Vassilievitch Ulrich qui chaque soir, après avoir condamné à mort les anciens compagnons de Lénine, rentre tranquillement retrouver sa femme.
Dans ce roman noir qui confine au thriller psychologique, Eugen Ruge s’appuie sur des faits réels à travers la vie de sa grand-mère, une bourgeoise allemande devenue communiste par amour et qui, jetée dans l’histoire, va découvrir la réalité de la vie des Moscovites au cœur de l’effroyable hiver de terreur stalinienne.
Le Metropol est un livre haletant dans lequel le sort des personnages, que l’on suit sur la ligne étroite entre loyauté et trahison, confiance et suspicion, semble suspendu à un destin implacable dont l’unique maître est Staline, et dans lequel l’exactitude historique sert de catalyseur à la puissance romanesque.