Corps inflammables
Un beau brun mystérieux fait escale dans le bar d'un minuscule bled du Delaware. Il est aussitôt séduit par une rousse dont le corps incendiaire contraste avec l'attitude glaciale. Comme dans le classique du genre «Le facteur sonne toujours deux fois», ils s'attirent et se repoussent tels des aimants, sous l'oeil placide de deux habitués et le regard jaloux de la serveuse. Mais sur ce canevas éprouvé, Laura Lippman joue bientôt sa propre partition.
De dialogues nerveux en retournements stupéfiants, elle alterne les histoires que chacun se raconte pour explorer un jeu de masques, toujours sur le point de virer au jeu de massacre, s'il n'y avait le coeur brûlant du récit, qui ne cesse de muter : le désir. Celui de deux êtres en rupture de ban le temps d'un été qui pourrait être le dernier, celui d'une héroïne qui change de vie, d'identité et de mari comme de couleur de cheveux, et qui décide de prendre en main son destin, en se heurtant à tous ces impossibles qui jalonnent les love stories réussies. Et font les plus grands romans noirs.