Un printemps fusillé
Roman qui se base sur des faits réels : Trois jeunes du Lycée Anatole le Braz ont servi de modèle à Yves Pinguilly. C'est au travers de leurs actes héroïques que l'histoire rend hommage à tous les fusillés de 17-18 ans. Page à page, le lecteur vivra l'époque des tickets de rationnement, du STO, du pain et des rutabagas...
A la fin de l'été 1943, Raymond le Moël et quelques jeunes lycéens des Côtes du Nord, font partie du groupe « Front uni de la jeunesse patriotique ». Ils assurent quelques liaisons entre résistants, distribuent tracts et journaux clandestins. Un jour, Raymond et deux de ses copains du réseau doivent assurer, à vélo, le transfert d'un pilote anglais jusqu'à l'Ile Grande. Les trois jeunes et le pilote partent tôt le matin, à bicyclette. Mais sur une petite route, ils rencontrent un sous-officier allemand qui leur fait un signe de s'arrêter. Isolés, ils en profitent pour se débarrasser de l'allemand et lui voler son arme. Deux mois plus tard, tous les lycéens sauf quatre manifestent silencieusement le 11 novembre à 11 heures précises, au monument au mort, sans lancer un seul slogan, sans distribuer un seul tract. Mais, un peu plus tard, le 10 décembre, la Gestapo arrête avec l'aide des feldgendarmes une vingtaine d'élèves. Raymond qui a sur lui le revolver du sous-officier allemand tué, est arrêté ainsi que ses deux camarades. Bien que torturés, ils ne donneront aucun nom. Condamnés à mort, ils seront exécutés au Mont Valérien le 21 février 1944. Huit de leurs camarades lycéens seront déportés, seulement trois rentreront après la guerre.