Penser les arts et la politique : Stephane Mallarme
Tout au long de son œuvre, Mallarmé a pensé cinq choses distinctes mais intimement liées: la poésie d'abord (à partir d'une réflexion approfondie sur le langage) ; la musique (dont il compara l'essence à celle des Lettres dans un essai célèbre, tout en étant un assidu des concerts et des opéras, comme il ressort de ses réflexions sur Wagner) ; le théâtre (il consacra aussi bien à l'Hamlet de Shakespeare qu'aux représentations et aux acteurs de la scène parisienne de nombreuses réflexions) ; la peinture (il fut l'admirateur et l'ami d'Édouard Manet dont il commenta en laudateur les expositions) ; la politique enfin (sur laquelle débouche, à propos de chaque art mentionné, une part de ses réflexions, non négligeable, mais trop souvent négligée par ses lecteurs).Les textes de Mallarmé dans ces cinq registres, ici rassemblés, aident à mieux entendre et apprécier sa poétique, mais ils valent aussi pour eux-mêmes, d'autant plus que certains sont peu connus ou ne furent pas publiés de son vivant. Il en est proposé une sélection précédée d'une introduction.