La Chambre d'Albert Camus et autres nouvelles
ous êtes en train de lire une quatrième de couverture. Ça s'appelle comme ça. Mes éditeurs, qui s'y connaissent un peu en marketing du livre m'ont dit que, dans l'idéal, ça devait être un texte accrocheur un pu putassier, genre aguicheur mais pas vulgaire, un texte qui vous donne envie de lire le livre. Alors je m'y suis collé. Zéro idée. Je pourrais vous dire : " Salut, je suis Ron, je suis infirmier, je parle de mes patients, voilà. Oh, le truc qui s'annonce soporifique ! " Jamais vous n'achèteriez ça, non ? Je pourrais vous dire : " Bonjour, je suis Ron, je suis infirmier et j'écris pour survivre car, mon métier, c'est la souffrance et la plume de mon angoisse, elle frémit sur la page de mon livre cathartique. " Quelle rigolade ! Jamais vous ne liriez ça, non ? Remarque, le mec qui se la joue " auteur maudit "... Il a toujours un public pour ça. C'est un créneau. A creuser. J'aurais aussi pu vous dire : " Bonjour, je suis Ron, j'ai des histoires incroyables à vous raconter. Du sexe, du vrai sexe, avec des vrais gens. Des morts, de l'adrénaline, des rapports humains, une incroyable aventure. " Oui, je pourrais dire ça. Mais bon, ça a déjà été fait mille fois, non ? Et puis, là, vous voulez un bon livre, pas un roman de gare... Vous allez voir, on a plein de choses à se dire, vous et moi. Plein.