Le Miroir de Venise
Venise, quartier du Dorsoduro. 1560. Un tableau raconte avec une faconde singulière sa naissance dans l'atelier de maître Jacopo, dit le Tintoret, le petit teinturier. Cette toile magistrale, le maître de la couleur l'imagine aussi vaste que le campo Santa Margherita, avec des dizaines de personnages en mouvement comme lors d'un bal au palais des Doges. Le Spozalizio (Le Mariage de la vierge) est à l'origine le fruit d'une commande des frères Mineurs, qu'ils refuseront, mais l'oeuvre se forge un destin tumultueux, d'abord sur la Lagune, puis à Bergame et Ferrare. Sa vision de la société et des hommes du temps est d'autant plus mordante qu'il perçoit le monde en cinq dimensions et s'estime immortel. Outre le lien affectif à ses deux auteurs, le Tintoret et l'un de ses élèves flamands en formation à Venise, ses premières années vont être marquées par la rencontre décisive avec le Nonce Archinto et la belle Nicoletta, petite-nièce de Giorgione. Mais le bonheur de son séjour auprès de l'homme d'église est fugace, car il se trouve, auprès d'eux, pris dans le dédale d'une conspiration criminelle qui menace leur vie. Parviendront-ils à y échapper ? Rien n'est moins sûr !