Philosophie du travail
Il n'est pas de notion qui convienne autant à la philosophie que celle qui porte sur le travail: en effet, celui-ci sort la matière (le matériau malléable) de son inertie et de sa lourdeur pour le plier aux désirs de l'homme (la marchandise), grâce à l'ingéniosité ou du moins à la participation active de l'ouvrier. Nous cherchons à concevoir l'essence même du travail, bien qu'il se traduise, au cours de son évolution, par des formes et statut dissemblables ; nous montrons d'ailleurs, pourquoi et comment nous passons d'un type d'organisation à un autre, plus performant. On ne saurait théoriser le travail en soi, puisqu'il s'est à plusieurs reprises, renouvelé - mais les variations ne devraient pas nous empêcher d'accéder au principe fondamental qui le caractérise.
Au cours de notre examen, nous ne manquerons pas d'insister sur les modifications dont il a bénéficié, mais aussi sur les injustices flagrantes qui compromettent son fonctionnement (la cassure sociale). Il est mieux protégé afin qu'il puisse être davantage et plus durablement exploité.