Shōbōgenzō: Uji / Je suis temps
Voici une traduction entièrement nouvelle de Uji, traduit ici par Je suis temps, l’un des textes constitutifs du Shōbōgenzō de Dōgen (1200-1253).
Bien qu’il prône un bouddhisme neuf, le zen, Dōgen ne se pose pas en révolutionnaire. C’est, en effet, sur les dogmes qui sont restés quasiment immuables dans la longue histoire du bouddhisme qu’il fonde son examen critique du temps.
Quand il dit « le temps est le fait même que quelque chose soit » et « tout ce qui est est temps », Dōgen ne fait qu’énoncer, à sa manière, la loi de causalité. Son discours brillant, mais souvent cryptique, justifie l’adjonction des commentaires approfondis qui accompagnent cette traduction.
L’étonnante photographie de Hiroshi Sugimoto, véritable kōan visuel, offre un faisceau de significations dans le droit fil de la pensée bouddhique.