Femmes de réconfort
Pendant l’occupation de la Corée par le Japon lors de la seconde guerre mondiale, près de 200 000 Coréennes ont été kidnappées, déportées, violées, battues, tuées, abandonnées par l’armée japonaise. Peu en ont réchappé, et les survivantes sont restées blessées, physiquement et psychologiquement. Aujourd’hui, les femmes coréennes demandent au Japon reconnaissance de ce crime d’état et manifestent encore chaque semaine devant l’ambassade japonaise à Séoul.
Jung Kyung-a, jeune auteure coréenne, raconte avec ce livre l’histoire vraie de ces « femmes de réconfort », envoyées dans les camps de l’armée japonaise pour y servir d’esclaves sexuelles. Les ouvrages abordant ce sujet douloureux de l’histoire commune du Japon et de la Corée restaient jusqu’ici des travaux académiques et universitaires s’adressant surtout aux chercheurs.
Femmes de réconfort relate les destins poignants d’un médecin japonais chargé de la santé des détenues, d’une fille de colon hollandais et d’une jeune Coréenne, ces deux dernières étant toujours vivantes aujourd’hui. Tout en restant précis et documenté, ce récit expose désormais, par le biais de la bande dessinée, la réalité de ce drame au grand public.