La dernière fois que j'ai vu le Tibet
1956. Bimal Dey n'est encore qu'un enfant quand il part sur les routes, sans but précis, mêlé à une foule de vagabonds, de mercantis et de pèlerins bouddhistes dont la rumeur prétend que leur fréquentation amène à un certain degré d'élévation spirituelle. Cette noble quête ne concerne guère encore le gamin qui, le nez au vent et le ventre creux, sent et respire ce rouillement de vie, cette atmosphère de "liberté intoxicante".
C'est alors qu'il rencontre un vieil homme, un lama qui guide des pèlerins sur la route de Lhassa et lui délivre ce message : "Je sais que tu n'es pas heureux, mais tout dans cet univers n'est qu'illusion. N'en dépends pas !" Bimal Dey le retrouvera et suivra ses enseignements. C'est à un chemin de vie que nous convie cet Indien qui s'en est allé au Tibet pour accomplir son destin. S'accomplir, justement, c'est peut-être, par-delà les origines et les croyances, le message de vie que nous adresse Bimal Dey.