Camille Claudel, la femme Blessée
"C'est un atelier de l'île Saint-Louis, au fond d'une cour. La Seine a beau couler tout près, le long du quai de Bourbon, ses eaux miroitantes sont invisibles depuis ce rez-de-chaussée, fermé sur l'intérieur. Un décor misérable, crépusculaire. Le jour n'y pénètre plus depuis que l'occupante des lieux a cloué des planches sur ses volets pour obturer les fenêtres. Nul ne pénètre que par exception dans cet antre de sorcière, prison volontaire où Camille Claudel, après sa rupture avec Rodin, s'est emmurée vivante".
La dernière sculpture de Camille Claudel, la Niobide blessée renvoie au propre drame de l'artiste marquée par l'échec de son histoire d'amour avec Rodin mais aussi le sentiment d'être parvenue au terme d'une vie de liberté et de création. En 1913, elle est conduite à l'asile jusqu'à sa mort en 1943. Une évocation de Camille Claudel face à ses rêves perdus et à sa souffrance de femme amoureuse.