Bashung, vertige de la vie
Un soir de l’hiver 1980… La silhouette en perfecto délaisse un instant le flipper du Café des sports et commence à fredonner un drôle d’air où il est question d’une frangine « pas très claire ». Ce novice de trente-trois ans qui s’apprête à engranger les parties gratuites, c’est Alain Bashung, pour qui l’heure de la rédemption a enfin sonné… Oh, Gaby !
Ainsi commence le roman d’Alain Bashung, né de mère bretonne et d’un père kabyle qu’il n’a pas connu. Un parcours semé de plaies et de blessures… Un harmonica à cinq ans, la découverte de Kurt Weill et du rockabilly, des débuts difficiles dans les hôtels et les restaurants de province, une première carrière d’arrangeur pour Dick Rivers (entre autres), un premier single en 1966, la rencontre de Boris Bergman (1977) et enfin le succès, en 1980, avec « Gaby »… Sonne enfin l’heure des fantaisies bleu pétrole et de la consécration dans les années 1990, qui le voient également crever l’écran.
Grâce aux témoignages de proches – Boris Bergman, Jean Fauque, Dick Rivers… –, Pierre Mikaïloff brosse un portrait d’Alain Bashung, avec sensibilité et passion.