Les Outils de la Passion
Depuis son enfance, dans la baie de Morlaix (Finistère), Yvon Le Corre amasse les images – photos fanées, pages griffonnées, aquarelles éclatantes de fraîcheur – qui ont ponctué son aventure intérieure et rythmé son expérience de marin.Ils sont tous là ses bateaux : celui des premiers bords, la Marie-Chosede Carantec, l’Iris, merveilleux smack de l’Essex, qui finit drossé sur les côtes d’Écosse, pillé par les naufrageurs; Eliboubane, cent fois rêvé, cent fois dessiné, cent fois regréé, le bateau des mille aventures, offert un beau jour à un travailleur des mers lointaines ; vint le tour de Youna, gracieuse Nordique qui lui prodigua les joies d’une navigation familiale au ras des grèves ; quant au dernier venu, Divalo, un chaland à voiles, c’est l’archétype d’une vie toute simple sur l’eau.Pour Yvon Le Corre, tous ces bateaux et bien d’autres croqués au hasard de ses pérégrinations, en Bretagne, en Patagonie, au Portugal, aux Caraïbes ou dans les îles du Cap-Vert sont les outils d’une passion vécue jusqu’au bout des rêves.