À la mer comme à la mer
Jean Bourdier nous fait le récit de ses vacances à travers la Méditerranée (durant l’été 1973) à bord d’un bateau à voiles. Ses amis et leurs épouses respectives entreprennent de lui faire découvrir les « plaisirs » de la navigation à voile. Sa conviction est vite faite : c’est un mal qui répand la terreur et que ses adeptes, tels des petits-fils de Dracula en maillot rayé, s’efforcent avec constance de communiquer à tous les innocents de rencontre et qui guette chacun d’entre nous… Ce récit authentique – enfin, presque ! – est l’histoire d’une contamination. La sienne. Comment, de Ios à Marmaris, de Santorin à Rhodes, de Castellorizo à Kas, un « éléphant » – c’est la charmante expression des gens de mer pour désigner les malheureux néophytes shanghaïés par eux – découvre, la trompe au vent et les oreilles basses, ce que les bons auteurs ne manquent pas de nommer « les joies saines et rudes de la voile. » Il est des odyssées où Ulysse ne se sent pas toujours très astucieux. Mais les éléphants, cela a de la mémoire…
La mauvaise foi de ce néophyte durant ses vacances à travers la Méditerranée n’a d’égale que son humour pour nous les relater. On n’éclate pas de rire à chaque page, mais à chaque ligne !!