Pape François, le grand malentendu
Depuis son élection, on loue la simplicité, l'humilité, le franc-parler, l'ouverture aux plus modestes du pape François. Mais, au-delà du choc médiatique et de ses premiers pas audacieux, qu'en est-il réellement ? Sera-t-il le réformateur espéré et inspiré secouant les fondements multiséculaires du Vatican ? Décevra-t-il ceux qui, dans l'Église ou hors d'elle, pensent qu'il rompra avec des « tabous » ou autre interdits, notamment dans le domaine des moeurs ? Le plébiscite actuel en sa faveur ne résulterait-il pas aussi, et peut-être principalement, de son sens de la communication ? Au point que l'on entend de plus en plus, ça et là, mezza voce, cette interrogation : n'en fait-il pas un peu trop ?
Il y a ceux qui espèrent, il en est d'autres, moins bruyants qui s'inquiètent. Le cardinal Barbarin, primat des Gaules, a reconnu que, s'il suscite beaucoup d'enthousiasme à l'extérieur de l'Église, il provoque aussi, parmi les fidèles, un certain malaise. L'objet de cet ouvrage est de cerner les raisons de cet espoir et de ce malaise en s'interrogeant : qui de l'un ou de l'autre l'emportera dans ce pontificat ?