Anthologie regrettable du machisme en politique
Un ministère de la Condition féminine ? Et pourquoi pas un secrétariat au Tricot ? (Charles de Gaulle)
C'est la Pompadour qu'on nous envoie ? (François d'Aubert à propos d'Édith Cresson)
L'élection présidentielle n'est pas un concours de beauté (Jean-Luc Mélenchon)
Une femme à l'Élysée ? Mais qui va garder les enfants ? (Laurent Fabius)
Autant de petites phrases qui en disent long sur la condition féminine en politique. Soixante-dix ans après qu'elles ont exercé pour la première fois leur droit de vote et au moment où les Français se disent favorables à l'accession de l'une d'elles à l'Elysée, les femmes ont subi bien des attaques machistes avant de s'imposer dans les cercles éminemment masculins du pouvoir. Aujourd'hui encore, la palette des réflexions sexistes qu'usent ces messieurs pour les disqualifier semble sans limite : trop belles pour être compétentes, elles sont juste bonnes à sourire sur la photo. Leur engagement politique ne serait pour elles qu'un moyen de compenser l'échec de leur vie sentimentale. Elles sont traitées de caractérielles lorsqu'elles font preuve de caractère. Leur autorité passe pour de l'autoritarisme. Quant à leur ambition, elle est souvent assimilée à de l'arrivisme...
Florilège des pires répliques du genre recensées sous la Ve République et commentées par une responsable politique ayant exercé le pouvoir au plus haut niveau de l'État, cette Anthologie regrettable du machisme en politique raconte avant tout l'histoire d'une lutte pour l'égalité des sexes. Un ouvrage qui peut aussi se lire comme une exhortation féministe à ne jamais rien lâcher.