Rentiers d'Etat
L'État oblige aujourd'hui tous les Français à se serrer la ceinture. Pourtant, une partie de notre élite politique et administrative touche toujours des rémunérations stratosphériques, tout en n'étant soumise à aucune obligation de résultats. Le cas le plus scandaleux, les 233 membres du Conseil Economique et Social qui brassent du vent pour 3.768 euros par mois dans l'attente d'une retraite canon. Cette représentation de la France des corporations coûte 40 millions d'euros par an à l'État.
Un millier environ des 15.000 et quelque hauts fonctionnaires français empochent, en fin de carrière, des salaires de nababs (de 7.000 à plus de 30.000 euros mensuels), sans travailler. La solidarité des grands corps (ENA, X, Mines, Ponts.), l'utilité pour l'exécutif de recaser des « blessés du suffrage universel » dans ces emplois fictifs et le manque de postes d'encadrement supérieur protègent ce système très coûteux.
Nombre de diplomates, grands patrons des agences de l'État ou d'autorités administratives, préfets, conseillers à la Cour des comptes, conseillers d'État et inspecteurs généraux des corps d'inspection de l'Etat en profitent. Un incroyable gâchis.