Rose Marine
De l'outing de Florian Philippot, le numéro 2 du Front national, à l'arrivée de Sébatien Chenu, ancien fondateur de Gay Lib, le mouvement qui défendait les droits des homosexuels au sein de l'UMP, de nombreux événements feraient de Marine Le Pen « la nouvelle Dalida » de l'extrême droite. Au-delà des clichés, la question de l'homosexualité des proches de Marine Le Pen pose de véritables questions politiques.
Y a-t-il un «lobby gay» au sein du Front national permettant de placer ses amis à tous les postes d'importance comme le disent les proches de Jean-Marie Le Pen? Marine Le Pen serait-elle devenue dépendante de son entourage, expliquant sa position ambiguë sur le mariage pour tous? Comment un parti qui se présente comme le défenseur de la République face aux communautarismes peut-il accepter en privé ce qu'il déplore en public?
Ce qui se joue au sein du Front national sur la question homosexuelle dessine également les lignes de clivage du Front national de demain. Comment un parti qui regroupe en son sein de plus en plus d'homosexuels, face à l'homophobie qu'ils estiment montante dans les quartiers, peut-il également contenir dans ses rangs des militants identitaires très opposés au Mariage pour tous? La ligne traditionaliste de Marion Maréchal-Le Pen pourra-t-elle cohabiter avec la ligne «sociale» de Marine Le Pen dans les années à venir? Autant d'incohérences révélées par cette enquête qui pourraient pousser le parti à l'implosion et à une recomposition de l'extrême droite.