Petites coupures
Après Fausse Route, un album sombre et dense dans la veine du pur polar américain, Vincent Gravé et Joseph Incardona, sortent un second album. Quittant les extérieurs nuits seventies d'un road-movie où il était question d'une femme fatale et d'un évadé de prison, ils abordent cette fois-ci dans Petites Coupures l'univers en huis clos et oppressant de la boxe dans les années 1940. Le temps d'un combat opposant Paul Norman à Max Chavez. L'histoire se déroule en 9 rounds sur et autour du ring. Inserts et flash-back permettent de dérouler deux existences que tout oppose en apparence et qui se retrouvent confrontées lors d'un match de gala. D'un côté Paul Norman, le champion déchu et, de l'autre, Max Chavez, l'étoile montante. Ce qui doit être alors une simple confrontation sans enjeux spécifiques, sinon pour Norman d'empocher une bourse rondelette et pour Chavez de peaufiner les derniers « réglages » avant son combat pour le titre, prend soudain une tournure inattendue et tragique.