Le désir et la grâce : Saint Augustin, Lacan, Pascal
Aucun autre livre à ce jour n'a tissé de liens aussi convaincants entre Lacan et Augustin autour d'une question commune : celle de l'altérité.
Augustin n'a cessé de dénoncer, contre Pelage, une conception de la grâce qui fait la part trop belle à l'homme, et trop mince à Dieu. En explorant cette querelle oubliée, Sara Vassallo montre à quel point elle reste présente chez Lacan, qui prend appui sur Augustin pour mieux éclairer son Autre.
Dans son combat contre les Jésuites, Pascal avait déjà repris le flambeau anti-pélagien de la grâce nécessaire (un don de Dieu) contre la grâce suffisante (obtenue par les oeuvres).
Comme Pascal avec la casuistique jésuite, Lacan pouvait lire, dans la dérive psychologisante de la psychanalyse, le même souci pélagien de composer avec l'altérité.