Jean-Paul Sartre, conscience et subjectivité : Une critique du volontarisme
Cet ouvrage s'attache à reconstituer la chaîne conceptuelle de la philosophie sartrienne depuis l'intuition inspiratrice d'un anti-naturalisme exigeant, et écarte l'interprétation qui présente un Sartre resté prisonnier de la philosophie du sujet alors qu'il annonce, dès La transcendance de l'ego (1936), le programme d'un matérialisme comme philosophie de la liberté. La liberté sartrienne est une liberté à la fois absolue et située : absolue, elle se confond avec l'être même de l'être humain qui n'est pas mais a à être, située, elle a à être dans le mouvement de se projeter dans le monde. Cette liberté est alors distinguée de la volonté. En autorisant la critique du volontarisme, Sartre ouvre sur une pensée renouvelée de la démocratie.