L'homme sans : Politiques de la finitude
Il n'y a pas d'être humain qui ne soit fini ; dont l'existence ne se définisse, comme l'écrit Sartre en 1945, par son exposition à la mort et à la multitude des autres êtres finis parmi lesquels il lui faut exister. Cette affirmation, que Martin Crowley nomme ici la " proposition de la finitude ", constitue selon lui une affirmation d'égalité ontologique irréductible, laquelle commande une solidarité de principe avec tout autre être - a fortiori avec ceux dont on exploite et brutalise l'existence exposée. Voici la thèse de ce livre : la proposition de la finitude en appelle à une politique de la révolte égalitaire. Révolte qu'elle a plus d'une fois suscitée, et qu'il faudra qu'elle suscite encore.