Chroniques d'Amérique
Vous pensiez connaître l’Amérique ? François Hauter, grand reporter au Figaro, prix Albert Londres, a fait pour nous l’Amérique buissonnière. Il a frappé a toutes les portes, parcouru l’Alaska, le Montana, Seattle, la Californie, New York, Chicago, Washington, Philadelphie, Hawaï, le Kensas. Il nous dresse un portrait vivant et contrasté de ce pays qui vient de nous « coller un direct » en élisant un président noir. Un pays de nouveau en pleine mutation après l’élection d’Obama, qui ne cesse de nous étonner et de se réinventer.
Les Français aiment critiquer l’Amérique. François Hauter a eu envie de la comprendre. Quoi qu’on en pense, les États-Unis restent une étape clef pour déchiffrer l’avenir et ce qui nous attend.
Deux mois et demi durant, le grand reporter du Figaro, prix Albert Londres a parcouru ce continent de long en large, 17 étapes pour croquer sur le vif le quotidien américain, ce peuple qui s’adapte, change très vite, a pu passer de Bush à Obama en une nuit, ce pays qui continue d’attirer ceux qui fuient de par le monde. Il y a une énergie, une dynamique américaine que François Hauter tente de capter.
Première étape : Halibut Cove, en Alaska, pour commencer par le grand nulle part, une nature brute en train d’être dévastée pour forer du pétrole ; puis Seattle, siège de Microsoft, Amazon et Starbucks ; les grandes plaines du Montana, l’Amérique profonde attachée aux droits ; Hollywood pour ses narcisses avec le bon côté du mensonge, John Wayne, héros parfait qui galvanise l’Amérique et le mauvais côté, la téléréalité à outrance ; les grandes villes : New York, Chicago, Washington DC, ville du tout puissant Congrès américain, Philadelphie, voyage au cœur des rêves des femmes américaines, libérées jusqu’à leur mariage et qui se transforment ensuite en « deseperate housewifes » ; les « trous perdus » : Wichita dans le Kansas ; la frontière de l’Empire à El Paso au Texas ; Honolulu, à Hawaï, le vrai « melting pot » américain, sur les traces de l’enfance d’Obama ; un détour par l’île de Pâques, pour se rappeler que même les empires tout-puissants peuvent disparaître à toute vitesse. Pour finir à Paris (Texas).
Immense continent, immenses contrastes. Il y a l’Amérique de l’argent, des «white trash », des droits civiques, de la religion, des inventeurs. Dans la tradition d’un Blaise Cendrars, François Hauter parle à tout le monde et frappe à toutes les portes : une association noire à Chicago, un homme politique local, un fermier, un photographe, les gens qu’il croise au gré de ses pérégrinations. Il perpétue ainsi la grande tradition du reportage au long cours : pas de contrainte de temps, une immersion complète, un fonctionnement à l’intuition et au hasard, un ton libre, qui seuls lui permettent de saisir l’Amérique sur le vif.