Tu mitonnes !... L'été
Dans le frichti de nos vies, la cuisine est la ponctuation du temps qui passe, la métrique de nos souvenirs et de nos rites. Elle raconte les premiers radis de dix-huit jours, les cerises de l'orée de l'été et les olivettes gorgées du soleil d'août.
Il y a eu Tu mitonnes !... l'hiver puis maintenant Tu mitonnes !... l'été parce que la cuisine ne peut être que de saison. Écouter la petite musique des mois au jardin et au marché est une façon de ré-étalonner son quotidien dans la marche naturelle du temps. A l'ère du micro-ondes, du prêt-à-manger, des clics et des flux, il faut préserver ce temps mijoté qui vous enlumine l'humeur et les papilles quand, un soir de mai, vous préparez vos premières fèves de l'année avec une poignée de pétales de coppa. On se dit alors que les beaux jours sont un précieux exhausteur du goût de vivre.