Cette petite étoile frémissante du matin
...j'en arrive ainsi à la texture ou à la contexture de mes aphorismes. Ceux-ci ont de particulier qu'ils recherchent en peu de mots, la substance. Mais l'on pourra faire valoir que la fulguration qui préside à la composition de certains de mes textes, peut me ramener à l'écriture automatique, chère aux surréalistes. En fait, c'est plus complexe. Le spontané chez moi est «travaillé». Et Salah Stétié l'a bien compris. Il écrit dans la préface de mon «Murmure vivrier»:«Très vite, en quelques mots, il va à l'essentiel... Benjelloun écrit à coup de cicatrices. Ses quelques mots, ses «phrases» comme rimbaldiennes, résument une expérience et voici, dirait-on, que cette expérience accumulée, il la joue sur un coup de dés». Quoi qu'il en soit, je n'écris désormais que des aphorismes poétiques sur la pierre, sur la femme, sur le ruisseau, sur le mot, sur la mort, sur Dieu. (Abdelmajid Benjelloun)