wandering wanda
Le silence touche le processus. Il sert aussi de ponctuation. Il crée le rythme, forme le sens. Il représente l'avant des mots, leur écho, leur résonance, le vide qu'ils laissent comme après un coup de gong. Leur impact laisse silencieux le texte. L'aspect musical reste décisif, telle une respiration, une mise en relief qui fait effet sur le dire, plutôt que le non-dit, lequel demeure second comme évidement par où s'élaborent, dans l'implicite, mes textes. A l'origine, plutôt compacts comme « ce qui vient » dans le cabinet de l'analyste ou le silence de la chambre d'écriture. L'attente fait partie du jeu, mobilise par à-coups des matériaux contrastés, sollicite ce qu'il y a de latent dans l'acte qui met en jeu la langue, lequel ne laisse de prendre à la gorge. Quelque chose - qui s'est inscrit - se révèle. (Marie Sagaie-Douve)