Sur ma vie
En écrivant ce livre, j'ai voulu prouver aux gens qui ne croyaient pas en moi que j'étais capable de devenir quelqu'un de respectable. Je pense particulièrement à mon père, que Dieu ait son âme, qui a pourri mon enfance et mon adolescence en me serinant que je n'étais rien, que je ne ferai jamais rien de ma vie. Aujourd'hui, ce récit lui démontre à titre posthume, que je ne suis pas si mal loti que ça. Même si ça m'a pris du temps. Dommage, je n'étais pas «prêt» à écrire mon autobiographie de son vivant, car je crois qu'il l'aurait lue. Ce n'est que quelques années après son décès que l'idée m'en est venue et le besoin s'en est fait sentir. À l'aube de mes quarante ans, j'ai enfin su ce que le mot heureux signifiait. Et trois ans plus tard, je peux affirmer, enfin, que je suis heureux. Ce livre raconte mon parcours, un long parcours qui m'a enfin amené sur le chemin du bonheur. Mon cher papa, hélas disparu, ne lira jamais cet ouvrage. Mais c'est à lui que je le dédie. Car je sais que, de là haut, il doit être fier de son «rejeton», comme il m'appelait dans ses moments de colère.