Feu sous un ciel échappé (Un fuego bajo un cielo que huye)
Le prix «Chasseur de poésie 2010» a récompensé le poète et critique d'art argentin, Carlos Barbarito, pour «Un fuego bajo un ciel que huye». Devenu «Feu sous un ciel échappé» dans une traduction de Patrick Cintas, le livre proposé est en version bilingue. ------ Le souffle ne manque pas à Carlos Barbarito. Ni le sens du rythme. ------ Rien ne croît excepté le pâturage. / Rien ne saute aux yeux sauf une pierre / et ce que la pierre contient et défend. / Ici, loin de la plage, / loin de l'endroit où l'eau / rejette / des métaux oxydés, des bois moussus, / un cadavre de dauphin ou de tortue. / Le vent ne souffle pas, incapable de nous pousser / vers ce qui était alors promis. / Les minutes qui passent deviennent des heures / mais jamais des jours, seulement des nuits / qui refusent d'être des ans / seulement des siècles où quelqu'un meurt / tandis qu'un autre, qui l'ignore, bâille. ------ « Nada crece excepto el pasto. »