La Température de l'eau
Auteur et scénariste de Sept ans de réflexion et de Diamants sur canapé, George Axelrod fut également un romancier aussi rare que talentueux. Jouant là encore sur l'éternelle rencontre entre un homme « normal » et une fille « légère », il nous offre ici une friandise aussi charmante que désopilante.
Westport, Connecticut, fin des années soixante. Harvey Bernstein, 46 ans, ne compte plus les bonnes raisons de se suicider. Ses livres, qui ne se vendent pas, son travail de critique, alimentaire et absurde, sa femme Margery, présidente du comité pour une législation raisonnable du port d'armes, ses deux enfants, au mieux indifférents. Sans oublier ses cours d'écriture créative à L'École des Meilleurs Auteurs de Best-Sellers. Harvey n'est taraudé que par une seule question : somnifères ou révolver ? Avant qu'il ne trouve la réponse, une jeune femme pour le moins originale, Cathy, va faire une entrée inopinée dans son existence. Avec un faible bien marqué pour les perdants nés, elle va entraîner Harvey dans des aventures aussi torrides que périlleuses, dont on ne révèlera rien ici, sinon qu'elles se concluront à Hollywood, au coeur même de l'usine à rêves.
Tout, dans cette satire pétillante, a le charme fou des films de George Axelrod. Garson Kanin, scénariste attitré de George Cukor, écrivait à propos de ce roman : « Si arrivé à la page 4, vous ne souriez pas, arrêtez-vous. Vous n'êtes simplement pas des nôtres. » On ne saurait mieux dire.