Inégalités & justice sociale
La France, toute imbue de ses valeurs républicaines, ne mesure pas toujours à quel point elle a choisit pourtant d'être, dans les faits, un modèle d'accroissement des inégalités : inégalités de revenus, inégalitésde territoires, inégalités de générations. A faire le diagnostic juste de l'état des inégalités, de leur évolution, on pourrait à juste titre en tirer la conclusion qu'il existe une préférence française pour les inégalités.
C'est dans ce grand écart entre les discours et les actes que se glisse pour bonne partie le désaveu du politique. Dés lors, dans le même temps où chacun utilise jusqu'à l'épuisement et l'insignifiance des notions jamais précisées ni clarifiées, justice sociale, équité, solidarité, égalité des chances, discrimination positive, l'Institut Edgar Quinet a souhaité mieux définir les différentes approches des concepts en jeu, des politiques induites, faire un état des lieux précis des difficultés propres au modèle français et indiquer, sur la base d'analyses conduites par des spécialistes reconnus, des pistes d'action pour une gauche moderne qui, tout en acceptant de voir le monde tel qu'il est et de rompre avec nombre des tabous et des conservatismes qui l'ont empêché de réduire véritablement les inégalités, continuerait dese fixer pour tâche historique la réalisation de l'idéal de liberté, d'égalité et de fraternité qui définit le meilleur de la tradition du socialisme républicain.Les rencontres de l'Institut consacrées aux inégalités et à la justice sociale se sont tenues les 17, 18 et 19 janvier à Paris.
Contributeurs :
Les philosophes : Serge Audier, Marc Fleurbaey, Alain Renaut, Patrick Savidan, Jean-Fabien Spitz.
Les économistes : Giacomo Cornéo, Camille Landais, Éric Maurin.
Les sociologues : Philippe Chanial, Louis Chauvel, Marie Duru-Bellat, Serge Paugam, Jacques Rigaudiat.
La juriste : Gwénaële Calves.