La nouvelle géographie du développement
En ce début du XXIe siècle, la coopération au développement fait face à une vague de critiques remettant en cause son efficacité et sa légitimité. Le paradoxe est que cette hypothèse survient à une époque où l'on assiste à une vague néo-développementiste sans précédent dans les pays en développement. Le basculement du monde engendré par le développement de la Chine et des autres pays émergents a débouché sur une baisse significative de l'extrême pauvreté et des inégalités Nord-Sud. C'est ainsi au moment où les politiques de développement enregistrent leurs résultats les plus probants que la mort programmée de la coopération au développement est annoncée. À cette aune, si son approche traditionnelle semble bel et bien obsolète, la coopération au développement n'est pas pour autant en crise terminale : c'est sa géographie qui se transforme. Tous les enjeux mondiaux du XXIe siècle siècle sont liés au développement et nécessitent un renforcement de la coopération internationale. Malgré de cuisants échecs et une histoire tourmentée, la coopération au développement se voit ouvrir de nouveaux horizons : son principal défi consiste à adapter sa boussole aux enjeux d'un monde en mutation.