Quand la place devient publique
Jules César, Louis 14, Napoléon III, Ismaïl Pacha, Hitler, Staline ou Mao Zedong ont voulu des places publiques à leur image. Ils ont été les commanditaires d'espaces qu'ils destinaient à incarner leur vision politique et à consolider leur pouvoir. Eux et leurs congénères nous ont légué des places royales, impériales, nationalistes, fascistes qui, aujourd'hui encore, jalonnent nos villes et nos villages. Mais qu'en est-il des démocrates convaincus ? Se sont-ils eux aussi demandés quelles places pourraient convenir à leurs idéaux et à la promotion des modes de vie qui leur tiennent à coeur ? À quelques exceptions près, la réponse est non. Cette question n'a pas été posée, pas même à Athènes. D'où vient cette lacune ? Quelle est la nature de l'inconscient politique qui nous la rend invisible ? Quelles places en démocratie ?