La Géographie dans le monde anglophone : espace et identité
Le présent volume rassemble les textes de la majorité des communications faites à cette occasion. La géographie du monde anglophone est vaste et variée : les observations, analyses et découvertes des auteurs réunis ici sont aussi diverses que les terrains qu'ils se sont choisis, aussi particulières que le mode exploratoire de chacun. Pour autant, au–delà de la multiplicité des approches, on retrouve dans les études de ce livre une préoccupation constante avec la définition étymologique de la géographie : l'écriture de la terre, c'est-à-dire son inscription dans un espace autre, celui du verbe, mais aussi l'écriture que la terre propose d'elle-même littéralement, à qui sait ou veut la lire.
La lecture à laquelle nous sommes ici invités essaie, à chaque fois dans des espaces différents, de révéler les enjeux de l'écriture et l'inscription géographiques. Se pose la question de savoir si la science géographique est toujours seconde par rapport à la « réalité » dont elle parle. Ou bien si finalement elle ne conditionne pas notre mode d'accès au monde : il s'agit alors de jouer « cartes » sur table et de prendre conscience que la cartographie n'est pas d'un mimétisme veule mais qu'elle agit en retour sur le monde qu'elle est censée représenter. Écrire et dessiner, deux activités moins ancillaires qu'il n'y paraît, proposent aussi bien de présenter que de représenter, de créer que de reproduire. La géographie apparaît dès lors comme un outil de maîtrise et de transformation du monde.
Les contributions ont été réunies par Marie-Françoise Alamichel, Professeur à l'UFR "Langues et Civilisations", Directrice adjointe du centre de recherche IMAGER et par Olivier Brossard, Maître de conférence à l'UFR "langues et civilisations" et membre d'IMAGER de l'UPEMLV.