Offenbach, Jacques
« Je suis venu au monde à Cologne. [...] J'ai joué beaucoup du violoncelle. Je suis arrivé à Paris à l'âge de treize ans. J'ai été au Conservatoire, comme élève, à l'Opéra-Comique, comme violoncelliste, plus tard à la Comédie Française, comme chef d'orchestre. J'ai frappé avec courage, mais vainement, à la porte de l'Opéra-Comique. J'ai créé, alors, le théâtre des Bouffes-Parisiens : dans l'espace de sept ans, je me suis reçu, monté et joué une cinquantaine d'opérettes. [...] Je suis français depuis [1860] grâce à l'Empereur, j'ai été nommé chevalier de la Légion d'honneur. [...] Le succès ne m'a jamais rendu fier, la chute ne m'a jamais abattu. [...] J'ai pourtant un vice terrible, invincible, c'est de toujours travailler. Je le regrette pour ceux qui n'aiment pas ma musique, car je mourrai certainement avec une mélodie au bout de ma plume. » Ainsi s'autobiographia en 1864 Jacques Offenbach (1819-1880), compositeur des plus beaux opéra-bouffes français avec plus de 100 pièces dramatiques : Orphée aux Enfers, La Belle Hélène, La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Périchole, Les Brigands, etc., jusqu'aux posthumes Contes d'Hoffmann. Cette biographie inédite sur le père international du «lyrique léger» au XIXe siècle, qui initia aussi les opérettes viennoises et anglaises, se complète de nombreuses illustrations et exemples musicaux, à l'occasion du bi-centenaire de sa naissance.