Des rires qui s'éteignent
Lors d'une séance de signature de son dernier livre à Amiens, le narrateur apprend que Clara, une jeune fille qu'il a aimée, est morte depuis vingt ans. Il la croyait mariée, mère de famille. Il éprouve un choc... Il la revoit, gaie, délurée, apprentie hippie au cours des seventies, au côté de son amie Katia, morte elle aussi dans un accident de voiture.
Le narrateur, perturbé, erre dans la ville, et finit par appeler son copain Pierrot qui, lui aussi, les a connues. Les deux amis se retrouvent, se remémorent des souvenirs. Les boums. L'histoire amoureuse du narrateur et de Clara. Puis sa liaison avec Katia.
Un jour, un représentant de commerce, vulgaire, aviné, se vante d'avoir « cueilli » une jeune auto-stoppeuse qui s'est offerte à lui.
C'était Clara. Le narrateur la revoit un peu plus tard, vers 1980, amaigrie, au Golf Drouot, à Paris, une nuit. Ce fut là leur dernier contact.
Le narrateur s'apprête à quitter la maison de Pierrot. Il s'enfonce dans la nuit.
Dans le silence où se balancent, ballottés par le vent, les rires de Clara et de Katia.
Comme des rires qui s'éteignent.