Ils ne sont pas comme nous
Cette nouvelle est inspirée par une histoire vraie. Montrant la passivité du personnel de la clinique, mais aussi de la mère du narrateur principal, elle démontre toute l'horreur du système nazi dont l'une des spécificités fut de mettre l'Etat mais également toute la société, au service de la barbarie. La nouvelle confronte enfin l'humanité des patients de l'asile face à l'inhumanité des officiers SS. Elle suggère que les fous ne sont pas ceux qu'on croit.
Une écriture cinématographique et captivante Pour décrire l'implacable système nazi, et son épouvantable machine à tuer, Jean-Sébastien Blanck met en oeuvre une écriture cinématographique, d'une sobriété totalement captivante, composée presque intégralement de dialogues et de monologues. Le récit, composé de 20 séquences, est structuré comme un court métrage et change régulièrement de personnages et de points de vue. Il suggère ainsi, de l'intérieur et de l'extérieur, L'issue dramatique qui semble se rapprocher, inéluctablement. et utilise le principe du zoom arrière : il débute de l'intérieur de l'asile pour s'achever au coeur de l'Allemagne, dans le bureau d'Himmler, n°2 du régime nazi. L'illustration, faite de montages photos, rend la sensation d'un livre extraordinairement visuel, très proche du cinéma.