SAS 195 Panique à Bamako
- Boubacar, cria Malko, ouvrez votre chemise ! Le Malien commença à déboutonner l'ample chemise bleue portée par-dessus son pantalon. Malko sentit son sang se figer. Entre la chemise et le torse de Boubacar Wagué, il y avait un véritable plastron d'explosifs, maintenu par une armature de cerceaux métalliques qui l'empêchait de s'en débarrasser. Ils allaient mourir tous les deux. Malko ramassa sur le plancher de la voiture un paquet en kraft qu'il posa sur les genoux de son voisin. - Voilà. Dix millions. Boubacar Wagué n'eut pas le temps de prendre le paquet. La portière, côté Malko, venait de s'ouvrir brutalement. Il aperçut deux gros yeux, un visage crispé et une immense baïonnette dont la pointe s'appuya aussitôt contre sa carotide gauche.