S'en aller
Peu après la première guerre mondiale, pour fuir l'atmosphère compassée d'une adolescence bourgeoise, Carmen s'engage comme marin sur un bateau de pêche en Mer du Nord.
Présentation de l'éditeur
S’en aller conte le récit d’une émancipation féminine au cours de la première partie du 20ème siècle. De la mer du Nord à l’île de Java, de son engagement dans la Résistance jusqu’à ses derniers jours de femme âgée, chacun des épisodes de la vie de Carmen est comme un jalon sur les chemins de la liberté.
Peu après la première guerre mondiale, pour rompre avec l’atmosphère compassée d’une adolescence bourgeoise, Carmen s’engage comme marin sur un bateau de pêche. Afin d’exercer ce métier réservé aux hommes, elle doit se vêtir comme eux, adopter leurs gestes, dissimuler son identité. Elle ne sait pas encore que ce départ est le premier d’une longue série, où les expériences du corps vont toujours de pair avec un moment d’initiation politique. Plus tard, c’est par la danse que lui sera révélée une autre dimension du monde. Et qu’entrera dans son existence son double lumineux, compagne et indéfectible amie, Hélène. Avant que les turpitudes de l’Histoire ne vienne tout bouleverser.
« S’en aller », ce n’est pas seulement larguer les amarres, c’est surtout cheminer selon sa propre volonté, ne pas laisser les autres décider à sa place. Le style incisif de Sophie d’Aubreby excelle à faire jaillir les sensations qui guident le parcours de Carmen. Ses phrases sont autant de petites touches impressionnistes qui donnent tout son caractère charnel au récit.
Roman d’apprentissage, hymne à l’amitié, S’en aller nous montre subtilement comment les luttes des femmes d’aujourd’hui font écho aux combats de leurs aînées. Avec toujours l’amitié comme boussole et la liberté pour horizon, Carmen est l’une d’entre elles.