Matière première
Editeur : D'un Noir si Bleu
Les vagues s'écrasaient sur le sable avec un bruit que Maddalena entendait encore, mat et sombre. Marco avançait, seul, vers l'or du soleil, et lui avait semblé, à elle, soudain, plus qu'un homme comme un oiseau, un grand oiseau de feu, comme un grand oiseau du soleil. Assurément, elle avait encore, puissant en elle, le souvenir de cette promenade au bord de l'eau. C'était sur la plage de Sperlonga. Pour cette fois, elle n'avait pas voulu se rendre à la grotte de Tibère. Ils avaient juste marché sur le sable, longtemps, vers les longs nuages blancs étranglés à l'horizon. Et Marco avait dit et puis tout est si beau ici, tout est si beau, n'est-ce pas, Maddalena chérie, toi surtout dont je subis l'attrait.