Courir dans la neige
Il est marié et père de famille. Chef cuisinier aussi, un métier à sa mesure, lui qui aime tant partager autour d'une table, magnifier les goûts et les saveurs. Mais l'époque est rude. Le temps d'un été, peut-être d'un bilan, le narrateur doit retourner vivre chez sa mère. Seul. Il a quarante-deux ans. L'été passe, et l'homme ne repart pas.
Au début, la mère est heureuse. Elle a retrouvé son fils bien-aimé, les discussions à bâtons rompus, les grands repas qu'elle affectionnait tant. Peu à peu, cependant, la joie cède le pas à l'inquiétude. Son enfant n'a plus d'ambition, il s'enlise, fait du sur-place. Alors que la neige recouvre la campagne, son fils est toujours là. La mère s'interroge. La nature de l'homme ne réside-t-elle pas dans le mouvement ?
Sous forme de contre-Odyssée, ce roman subtil et d'une grande humanité explore la tentation du retour au ventre maternel et le passage difficile au monde adulte.