Flic flaque
Un nouvel auteur, Jerry Josnes ?
Pas tout à fait. Dans les années 70, il était un de ces polardeux publiés dans une collection dite « de gare ». Parti sans laisser d'adresse à la suite d'on ne sait quel déboire, il a fini par se faire oublier, lui et ses bouquins. On ignore ce qu'il est devenu. Nul ne peut dire où il vit, ni comment. C'est par hasard, l'autre jour, que Gérard Boutet a remis la main sur plusieurs manuscrits laissés par son ami d'autrefois. Il les a lus et, ravi de leur écriture enjouée, s'est promis de les faire éditer.
Ce premier roman restitue toute une ambiance surannée, qui n'a rien de commun avec l'époque actuelle. Les ordinateurs ressemblaient à des armoires blindées ; on ne parlait pas du minitel, d'Internet encore moins. Inconnus, les portables : il fallait trois mois pour obtenir le téléphone. Le cinoche en technicolor résistait vaillamment à une télé parcimonieuse qui venait de colorer sa deuxième chaîne. Dans la rue, les bourgeois en costard-cravate se rinçaient l'oeil sur les minijupes des minettes. L'avenir promettait des lendemains qui chantent, avec du boulot pour chacun...
À travers une intrigue à rebondissements, Flic flaque est une invitation à flâner dans un monde que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître.
Traduit par Gérard Boutet