Les pieds nus de lumière
« Mes histoires sont destinées à fournir les matériaux pour construire un monde nouveau et meilleur ; mais ce monde-là
est entièrement un développement de notre monde, un merveilleux développement sans fin, que je ne connais pas. Ce n’est en aucun cas une utopie informe et fuligineuse. »
Puisant librement dans le riche folklore de sa province natale, Kenji Miyazawa, en visionnaire bouddhiste, a su mêler avec bonheur hommes et bêtes, volcans et rivières, étoiles et glace, roches et esprits. Les contes de ce recueil illustrent à merveille les multiples registres qu’utilise le poète, en authentique voyant, tour à tour scientifique, mystique, facétieux, musicien, toujours ardent et passionné.
Kenji Miyazawa est né en 1896 à Hanamaki, au nord du Japon, une région pauvre et déshéritée. Il devient agronome, se dévouant à soulager la misère des paysans. Très tôt, il écrit des nouvelles, des poèmes, dans lesquels transparaissent sa curiosité pour la géologie, l’astronomie, la physique en même temps que sa dévotion au Sûtra du Lotus. Il disparaît jeune, à 37 ans, laissant un nombre impressionnant de textes. Apprécié de son vivant par une poignée d’admirateurs, sa renommée ne s’établira qu’après sa mort. Aujourd’hui, il est l’une des figures les plus aimées dans son pays, et sa notoriété s’étend au monde entier.