Sindbad ou la nostalgie
Après «Le Château français», qui faisait la part belle au personnage de Sindbad, la réédition d'un titre de Gyula Krudy épuisé depuis des années. Sorte de Mille et Une nuits du XXe siècle hongrois, ce volume rassemble les récits de cet éternel amoureux, souvent éconduit, qui multiplie les aventures rocambolesques. Un mélange unique de sensibilité, d'amertume désenchantée, d'humour et de lucidité qui dresse en creux un portrait de la Hongrie du début du XXIe siècle.
Présentation de l'éditeur
Rêveur cynique insaisissable et personnage culte de l’œuvre de Gyula Krúdy, Sindbad rend visite aux femmes qu’il a aimées puis abandonnées au cours de sa vie pluriséculaire, espérant s’absoudre de son comportement d’antan.
À travers ce pèlerinage de vétéran séducteur, de Budapest en petites villes de province où le passé, pris dans la neige, est conservé intact, le marin de terre dessine les contours accidentés d’une géographie sentimentale. Les étapes en sont des églises, des cimetières, des fenêtres, ou encore les rives du Danube, autant d’endroits où la mélancolie tapisse le réel – jusqu’à se substituer à lui. Mensonges et vérités, ironie et nostalgie s’entremêlent jusqu’à se confondre en une seule émotion évanescente qui n’a d’existence que dans l’écriture envoûtante de Krúdy.