Chalet 1
Rédigé à l'issue du séjour qu'il a effectué à l'hôpital de la Salpêtrière en 1923, ce texte rend compte avec force de son quotidien asilaire, restituant tour à tour la parole à ses compagnons d'infortune et au personnel soignant. Une galerie de portraits puissante et incarnée, dans un style direct toujours contrebalancé par le recul et l'humour de l'auteur, qui interroge autant l'écriture que la folie.
Présentation de l'éditeur
Interné au service psychiatrique de la Salpêtrière en 1923, André Baillon a rédigé Chalet 1 suite au séjour effectué à « la Pépette », telle que la nomme Jean Martin, son double littéraire. Outre Claire, envers qui il nourrit une passion certaine qui donne lieu à moult rencontres et à des échanges épistolaires nourris, les médecins, les infirmières, les différents patients et les visiteurs inopportuns, il a déjà fort à faire avec sa double personnalité : « Il y a Martin I, Martin II. Martin I, qui se juge – quelquefois avec sévérité ; Martin II qui nargue son juge et ne pourrait faire autrement. »
Mais bien qu’ayant le sentiment d’avoir le cerveau « comme de la ouate », c’est avec un mélange d’extrême lucidité et de drôlerie qu’il rend compte en une série d’instantanés poétiques du quotidien asilaire.