Requiem pour un Maudit
Moi, Orenç du château de Castelport [...] j'ose ici écrire cette confession, la seule valable à la face de ce monde étranger à Dieu. C'est ainsi que commence la confession de ce clerc qui se dit lui-même « petit par la condition », mais qui, quand il sent venir sa fin, a la volonté de révéler ce que fut sa vie, ou plutôt, ce que furent ses vies car Orenç en a connu plusieurs. Ballotté par les événements dans une Occitanie qui reçoit de plein fouet le choc de la croisade des Albigeois, impuissant à maîtriser le cours de son existence en même temps qu'involontaire instrument du destin, ne sachant plus qui croire et quel Dieu adorer, Orenç va surtout essayer de survivre sur les chemins hasardeux de ce XIIIe siècle où la vie humaine avait si peu de valeur. Survivre, oui, mais à quel prix ? Faudra-t-il qu'il y perde son âme ? Un roman fort, puissant, où l'on découvre un homme avec ses exaltations, ses erreurs et ses faiblesses, un homme qui finalement nous ressemble un peu.