La nature contre le temps qui passe
Voici l'un des 13 titres d'une collection d'ouvrages proposant des textes de grands auteurs de la littérature mondiale sur la nature. Chaque recueil, consacré à un auteur, propose une sélection d'extraits " oubliés ", des pages surprenantes, qui font rêver ou réfléchir sur le rapport de l'être humain à la nature...
François-René de Chateaubriand (1768-1848) a passé sa vie à écrire sur la nature et la mort. Né à Saint-Malo, il passe une partie de son enfance dans les forêts de Combourg, qui marqueront sa vie. Mer, tempêtes, danger et plaisir de son imaginaire deviennent réels pour ce jeune homme exalté quand il fuit vers l'Amérique en 1791.
D'abord confronté à la force sauvage de l'océan qu'il décrit avec ferveur, il écrira ensuite des œuvres majeures sur le nouveau monde en rencontrant des familles indiennes. Il revient en France en 1800
et y mène une carrière politique ambitieuse avant de se retirer pour un temps dans la vallée aux Loups où il découvre les joies de cultiver son jardin en tentant de reconstituer les paysages de ses voyages.
En 1806, il parcourt la Grèce, la Palestine, l'Égypte et l'Asie mineure, enrichissant sa passion de naturaliste. Durant ce début de siècle, il mène une habile carrière diplomatique tout en publiant des textes sur le christianisme, l'Histoire, la critique artistique, mais aussi la nature. Face à une époque agitée, de monarchie finissante en république balbutiante, l'écrivain s'est projeté dans une nature
divine, ouverte sur le passé et le monde.
Initiateur du romantisme, ses Mémoires d'outre-tombe restent son œuvre maîtresse.