Petites histoires sans frontières
Editeur : Editions de Grenelle sas
Petites histoires sans frontières est un recueil de nouvelles qui offre une vue d’ensemble, riche et variée, de la littérature italienne contemporaine. Les éditions Gremese ont demandé à neuf des écrivains italiens les plus représentatifs d’écrire une brève nouvelle, si possible ayant trait, d’une façon ou d’une autre, au monde des jeunes. Les thèmes récurrents sont ceux du voyage et de la mémoire, la plupart du temps insérés dans un contexte international. Alberto Bevilacqua, dans Le Secret de la femme disparue, revisite presque de façon pirandellienne le thème du double, dans lequel alternent vérité avec mensonge, réalité avec folie. L’auteur lui-même définit ce récit comme une nouvelle « à énigme finale » capable de captiver le lecteur du début à la fin. Giuseppe Bonaviri, dans Le vent d’argent, suit deux jeunes étudiants universitaires Susetta et Settimio de Rome à Prague. Lui revient en mémoire le mystérieux petit vent qui souffle sur les rives du Po lors de ce voyage fantastique, plein de surprises et de tendresse, entre les masques de personnages connus ou totalement inconnus et une fin stellaire sur les ailes du fantastique. Vincenzo Consolo, entre ironie et métaphore, raconte le séjour d’un couple à Thessalonique, entre découvertes et souvenirs d’un précédent voyage de jeunesse dans ce même lieu. Le 8 mars, Journée de la femme, ils redécouvrent d’antiques mythes grecs, où Dionysos libère la femme de la répression sexuelle de l’homme, mais dans un contexte particulier alimenté par l’ivresse du vin. L’histoire d’Alessandra Lavagnino est celle d’une amitié née sur les rives du Nil, entre deux petites filles, Irene, d’origine italienne, et l’Égyptienne Nur. Elles vivent ensemble leur enfance, avec leurs maisons voisines sous le ciel d’Alexandrie, entre de grands nids de colombes. Irene déménage ensuite en Italie et Nur, après la mort de sa mère, part vivre dans une autre ville d’Égypte. Les deux fillettes se perdent alors de vue, mais ne s’oublient pas et se retrouvent une fois adultes et mères. Dans le récit de Carlo Lucarelli, L’enfant du phare, un jeune globe-trotter est en quête de son identité dans la solitude d’une petite île déserte, à la lumière d’un phare et de l’image d’un enfant qui fait irruption comme un spectre dans sa vie. Les personnages de la nouvelle de Raffaele Nigro, L’Utopie de la ville heureuse, Antonio et Miguel, sont chargés par le Bey d’Alger de préparer le projet d’une ville idéale à construire dans le désert. Les deux architectes d’histoires et de consciences, imaginent une ville fantastique peuplée de poètes, de livres et de voyages imaginaires, parce que la vie « est profondément liée au voyage ». Berah di Kibawa, de Dacia Maraini, est un conte des temps modernes. Berah, une petite fille qui vit dans un village perdu de la Tanzanie, parcourt chaque jour le long sentier poussiéreux qui la mène à l’école pour vivre, avec les cartes géographiques et les mots de son maître, le rêve de terres lointaines jusqu’à Rome et à l’histoire du colisée, qu’elle rejoindra, oubliant le temps d’un instant les graves problèmes qui touchent son peuple et son pays. Dans la nouvelle La fugue à Vérone, de Carlo Sgorlon, le jeune Jacopo s’enfuit de chez lui où l’air est devenu irrespirable, avec son inséparable flûte, pour suivre un rêve fait de musique et pour trouver une identité adolescente provisoire.