La passion Richelieu
Le jeune Armand Jean Du Plessis de Richelieu se plaint de ses furoncles et supplie Dieu de lui offrir la France. Son voeu est vite exaucé, mais même devenu Cardinal sa santé reste fragile et ses accès de peur demeurent excentriques. On le voit osciller entre les injonctions tyranniques de Marie de Médicis et les chuchotements de Monsieur Gardien, personnage fictif qui incarne sa face cachée. Passant par la séduction et la répression, les amusements et le goût des arts, la surveillance des amours du roi tout autant que la guerre contre les Habsbourg, son ascension est implacable et triomphante. Quand on a peur, c'est bien connu, mieux vaut adopter un air sûr de soi pour ne pas être dévoré. Cette pièce est l'observation de ce double jeu, la folie des grandeurs et l'ambition du rayonnement de la France entremêlés à une enfance assombrie. S'il n'avait été désemparé par une perte affective, Richelieu se serait-il emparé comme nul autre du pouvoir et sa descendance coulerait-elle dans les veines de l'Etat ?